La banane est le fruit le plus consommé au monde avec une production annuelle de 130 millions de tonnes en 2011. Il existe deux grandes familles de banane : les bananes à cuire dont le mode de consommation s’apparente à celui d’un légume, et la banane dessert généralement consommée crue (bananes sucrées).

Le commerce de la banane est marqué par le fait que près de 90 % de la production est consommée à l’intérieur des pays producteurs. Ainsi l’Inde, la Chine ou le Brésil, trois des quatre premiers pays producteurs, ne sont pratiquement pas exportateurs. Par ailleurs, la banane représente jusqu’à près d’un quart des apports énergétiques dans certains pays, notamment d’Afrique, comme l’Ouganda, le Rwanda, le Gabon et le Cameroun. Il existe donc une production importante réalisée sur des parcelles de petites surfaces, voire dans des jardins de particuliers, et qui alimente surtout la consommation familiale. De ce fait, le commerce international de la banane ne dépasse pas 10 % environ de la production mondiale, pour un montant de l’ordre de 5 milliards de dollars. Les principales zones exportatrices sont l’Amérique centrale, l’Amérique latine, l’Afrique et les Philippines.

Le bananier et la production des bananes

bananiers

Contrairement aux apparences, le bananier, genre Musa, n’est pas un arbre (il n’est pas lignifié) mais une plante herbacée géante appartenant aux monocotylédones. La plante est composée d’un rhizome (tige souterraine) d’où sortent les feuilles. La partie aérienne est constituée de feuilles de grande taille dont les bases charnues sont toutes enroulées ensemble et forment un pseudo-tronc.

Tronc bananier

On observe que plusieurs pseudo-troncs sont alignés, tous étant issus du même rhizome souterrain. Les feuilles peuvent atteindre 6 mètres de long pour 60 cm de large.

Le pseudo-tronc est formé par des couches concentriques de gaines de feuille.

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Le bourgeon est composé de spathes ( bractées membraneuses ou foliacées) qui enserrent les fleurs, il est situé à l’extrémité de la tige florale. L’inflorescence va produire des fleurs mâles, femelles et hermaphrodites réparties en trois zones. Les fleurs femelles sont situées dans la partie inférieure de l’inflorescence (donc vers le haut de l’inflorescence recourbée), puis viennent les fleurs hermaphrodites et enfin les fleurs mâles dans la partie supérieure (donc vers le bas de l’inflorescence recourbée). Seules les fleurs femelles donnent des bananes. Après avoir produit des fleurs femelles, le bourgeon ne va plus produire que des fleurs mâles qui ne donneront pas de bananes. Au cours de la croissance du bourgeon, les spathes vont se recourber et le plus souvent tomber au sol, laissant apparaître les fleurs puis les bananes.

Le bananier (genre Musa) forme une inflorescence composée de spathes violacées à l’aisselle de chacune desquelles se trouvent deux rangées de fleurs qui donneront les bananes.

Le bourgeon du bananier est appelé popotte. Composé de spathes qui enserrent les fleurs, il pend verticalement.

On constate que seules les fleurs situées antérieurement (en haut sur la photo) donnent naissance à des bananes.

Le développement des fruits, des baies parthénocarpiques c’est-à-dire sans fécondation, se fait à partir de l’ovaire des fleurs femelles. La peau (épicarpe) est formée par la soudure du conceptacle et de l’épicarpe, la partie charnue du fruit (mésocarpe et endocarpe) par la paroi des carpelles et comportant de nombreuses graines avortées (ovules non fécondés). Les bananes sauvages ne sont pas consommables du fait de la présence de très nombreux pépins.

La récolte du régime doit se faire avant maturité complète de la banane. Récoltée trop tardivement, la transformation de l’amidon présent dans la banane verte, en sucre, fera éclater le fruit.

On peut voir à l’extrémité des bananes formées les styles et les stigmates desséchés des fleurs, le fruit étant formé par le développement de l’ovaire. On remarque que si, initialement, les fleurs pendent vers le bas, au cours du développement de l’infrutescence les bananes se dirigent vers le haut.

Bien avant la fin du développement des fruits, le régime est souvent entouré par un sac permettant de le protéger des insectes, des oiseaux mais aussi du rayonnement solaire direct, et même d’un contact direct avec les feuilles qui pourrait abîmer l’aspect extérieur du fruit, le rendant impropre à sa commercialisation.

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