INSTITUT DE FORMATION EN AGRICULTURE ET TECHNOLOGIES INNOVANTES
ARRETE MINISTERIEL Nº 086 / MINEFOP / SG / DFOP / SDGSF / SACD
LA TECHNOLOGIE DE CULTURE DU GOMBO
(Abelmoschus esculentus ancien nom : Hibicus esculentus)
GENERALITES
Le gombo est une plante qui résiste à la chaleur. Il aime la pleine lumière et le soleil. Il se développe bien dans les sols profonds, bien drainés et riches en matières organiques. Le gombo a un système racinaire pivotant. Un bon arrosage permet d’avoir de bons rendements. La production du gombo ne nécessite pas la mise en place d’une pépinière. Le gombo est adapté aux conditions tropicales. Il peut pousser partout au Cameroun.
I. CONDUITE DE LA CULTURE
I.1- DISPOSITIF, DENSITE ET SEMIS
La préparation du terrain se fait 2 à 3 semaines avant le semis. Réaliser le semis à plat ou sur billons.
- A plat : faire un labour profond (20 à 30 cm de profondeur), pulvériser et ameublir.
- Sur billons : faire un labour profond, émietter les grosses mottes de terre puis réaliser des billons d’une hauteur de 30 cm, de 1 m de large et 10 m de long au maximum avec une daba ou une billonneuse tirée par un tracteur. Prévoir 7 à 10 kg de semences de gombo pour couvrir 1 hectare. Semer directement en lignes distantes de 1 mètre, à raison de 50 cm entre les poquets.
Semer 3 graines par poquet.
La levée a lieu 7 à 10 jours après le semis. Après la levée, procéder à un démariage à un plant par poquet (le plus robuste), ce qui donne une densité de 20 000 pieds par hectare.
Pour accélérer la germination, on peut tremper les graines dans de l’eau pendant 24 heures.
I.2- IRRIGATION ET ENTRETIEN AU SOL
L’entretien de la culture se résume à quelques opérations:
- L’irrigation : Pour la culture du gombo en saison sèche, l’arrosage est obligatoire : apporter 2 arrosoirs (soit 20 litres) d’eau par mètre carré tous les 2 jours.
- Désherbage : Dès le semis du gombo, un herbicide total peut être utilisé pour réduire la pression des mauvaises herbes : appliquer du glyphosate, par exemple, Roundup 360 à raison de 1,5 l/ha.
Pratiquer un sarclage régulier, surtout en début de culture, pour maintenir la parcelle propre.
Préférer le désherbage manuel après la levée.
I.3- PROTECTION PHYTOSANITAIRE
Il existe des méthodes de lutte contre les ennemis et maladies du gombo.
- Cercosporiose, oïdium, et champignon : ses symptômes sont des tâches vert jaune ou noirâtres sur feuilles, face inférieure des feuilles grises puis noires, dessèchement des feuilles. A titre préventif ou curatif traiter au manèbe à raison de 3,5 kg/ha. Utiliser les variétés tolérantes, éviter les parcelles qui viennent de recevoir le gombo, le concombre, le tabac, tomate, etc.
- Jassidés (insectes piqueurs suceurs): ses symptômes sont le jaunissement des feuilles qui se recroquevillent en cuillère. Traiter à la cyperméthrine, par exemple Cypercal 50EC.
- Altises : ses symptômes sont la perforation des feuilles et des fleurs, et les dégâts graves sur les plantules.
- Chenilles de Lépidoptères : perforation des feuilles et des fruits, destruction des fleurs. Traiter à la cyperméthrine, par exemple Cypercal 50EC.
- Nématodes : présence de gales sur les racines, mauvais développement de la plante (nanisme). Pratiquer une rotation culturale avec des cultures d’une autre famille que celle des Malvacées.
…
Le manuel est en vente sur le site internet de l’IFATI https://ifati.org/boutique/français
après combien de jours faut il traiter le gombo
Le document est intéressant